QUANTO AL SISTEMA DI REDDITO MINIMO DI INSERIMENTO UNIVERSALE, DEL TIPO DI QUELLO GIÀ OPERANTE IN FRANCIA, SE VOGLIAMO INTRODURLO ANCHE IN ITALIA OCCORRE FAR CONFLUIRE IN ESSO TUTTE LE FORME PARTICOLARI DI ASSISTENZA OGGI ATTIVE A SUD DELLE ALPI
Intervista a cura di Pierre de Gasquet pubblicata su Les Echos il 16 gennaio 2014
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Un des principaux inspirateurs de la réforme du travail de Mario Monti de 2012 et spécialiste de la «flexsecurity», le sénateur centriste Pietro Ichino (ex-Parti démocrate), porte un jugement nuancé sur les propositions du «plan Renzi».
Quel est l’élément le plus novateur à vos yeux dans le projet de « Jobs Act » proposé par Matteo Renzi?
Pour donner une réponse complète, il faudrait attendre le texte définitif. Nous ne connaissons encore que les titres de chapitre. A cette réserve près, les éléments les plus novateurs portent sur la simplification du Code du travail et sur le «contrat à temps indéterminé à protection croissante ».
C’est un pas en avant positif par rapport à la fermeture de la « vieille gauche » sur ce sujet. En revanche, sur la réduction des formes contractuelles, il ne me semble pas que la priorité soit de supprimer ou d’interdire certains types de contrats. Le problème est d’en empêcher l’usage abusif destiné à contourner le droit du travail.
Comment voyez-vous la création d’un mode d’indemnisation baptisé «chèque universel»?
Il faut distinguer entre l’assurance-chômage et les mécanismes d’indemnisation universels de nature assistentielle. Sur le plan de l’assurance-chômage, nous disposons déjà d’un traitement universel assez bien aligné sur les standards européens depuis la réforme Fornero de 2012 : il s’agit de l’assurance sociale pour l’emploi (Aspi), qui assure un chèque de 75 % de la dernière rémunération pour six mois, avec réduction graduelle pour les six mois suivants. Ce qui manque en Italie est un traitement universel d’indemnisation pour les cas non couverts par cette assurance-chômage. L’idée d’un revenu de solidarité active (RSA) à l’italienne peut aller dans la bonne direction. Mais il faudrait y inclure toutes les formes d’assistance plus ou moins masquées qui existent aujourd’hui dans notre pays (caisse de chômage partiel en dérogation, « travailleurs socialement utiles »…), qui servent seulement à attribuer un chèque de 600 euros par mois aux chômeurs du Mezzogiorno.
Que pensez-vous du principe de l’entrée des représentants élus des salariés au sein des conseils d’administration des grandes entreprises ?
Je ne suis pas contre tel ou tel mécanisme de participation. Il en existe une quinzaine de formes possibles. Mais je suis sceptique sur l’opportunité d’imposer cette forme de participation, qui risque de dissuader les multinationales d’investir en Italie. Le choix du système de participation et du modèle de gouvernance doit être négocié entreprise par entreprise.
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